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Protéger ses cervicales dans la Chandelle

Pratiquer la Chandelle à l’aide d’une chaise préserve la colonne cervicale et nous offre la sécurité dont nous avons besoin pour nous tourner vers l’intérieur.

Par Judith Hanson Lasater*

Illustration : Michele Graham

© Christopher Dougherty

 

Sarvangasana (la Chandelle) est l’un des asanas les plus classiques du yoga. Mais je n’en étais pas particulièrement friande pendant mes deux premières années de pratique. Physiquement, j’avais l’impression d’étouffer, et mentalement, j’étais agitée à chaque nouvel essai. Heureusement, quelques années plus tard, j’ai appris à utiliser des couvertures pour surélever mes épaules. Ce petit ajustement a clairement amélioré mon ressenti. Mais quand j’ai commencé à me servir d’une chaise, là, j’étais au paradis. J’étais même capable de tenir la posture plus longtemps, ce qui n’est pas négligeable. Les positions que prend notre corps modifient en effet la biochimie et la neurologie de notre cerveau. Pensez au sommeil : nous savons d’instinct qu’il vaut mieux être couché pour dormir. Et lorsque nous nous allongeons, une cascade d’événements s’active dans notre corps pour faciliter le passage à l’état de sommeil. Si l’on y reste plusieurs minutes, voire plus longtemps, les inversions altèrent non seulement l’état du cerveau, mais modifient également l’hémodynamique (la circulation sanguine) du corps, stimulent les organes abdominaux, contribuent au drainage lymphatique des jambes et apaisent le mental. Elles permettent aussi de changer de point de vue.

 

Réalité anatomique

Il est essentiel de comprendre l’anatomie de la nuque pour réaliser une Chandelle en toute sécurité. La colonne cervicale ne se fléchit (lorsque le menton se rapproche de la poitrine) qu’à un maximum de 55 degrés. Si l’on pratique la posture directement au sol, on force la colonne cervicale à aller au-delà de cette amplitude de mouvement et on lui inflige tout le poids de notre corps. On applique également une pression à la colonne thoracique supérieure. Mais lorsque l’on vient soutenir les épaules, on protège la nuque, car ce sont elles qui portent alors la majorité du poids. (C’est également ainsi que la posture est la plus fidèle à son nom.) Ensuite, le reste de la colonne est libre, les poumons, le cœur et les organes abdominaux ne sont pas comprimés. En plus de nous apporter plus de confort dans la posture, l’ajustement permet également un mouvement diaphragmatique plus libre et donc une meilleure respiration. Et lorsque l’on pratique la Chandelle à l’aide d’une chaise, notre colonne cervicale ne s’en porte que mieux. Plutôt que la tête et la nuque, c’est le bassin, conçu pour porter le poids de la tête, des bras et du tronc en positions assise et debout, qui assume désormais la charge du corps.

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