Grâce à l’ayurvéda, nous pouvons pratiquer un yoga sain pour maintenir notre équilibre et notre santé jusqu’à la fin de notre existence terrestre, afin d’accomplir notre mission sur terre sva-dharma au service de l’humain.
Par Bernard Bouanchaud
Depuis plusieurs millénaires avant notre ère, « l’âyurvéda » ou « science de la vie » est au cœur des débats médicaux. Fondée sur la philosophie du Sâmkhya, l’un des six systèmes de pensée ou philosophie (darshana), l’âyurvéda, un upa-véda, se développe en Occident.
La médecine ayurvédique permet d’équilibrer, d’améliorer et de guérir notre corps et notre esprit en prenant en compte la totalité des facteurs qui influencent la santé.
Sa vision de l’humain, celle de la philosophie du Sâmkhya, voit notre organisme comme étant constitué de cinq éléments primaires, les cinq mahâ-bhûta : les solides prithivî, les liquides apa, le feu tejas (métabolisme), le souffle ou énergie vâyu et l’espace âkâsha. 1
Ces cinq éléments sont reliés : il faut un espace pour permettre un mouvement qui, par friction, créé l’échauffement. Le feu sépare les liquides des solides. C’est l’ordre d’apparition des différentes composantes de l’univers. Le retour est inversé, les solides sont dissous par les liquides, évaporés par le feu, emportés par le vent retournant à l’espace potentiel. C’est une vision plus philosophique que scientifique…
Notre corps se déplace dans l’espace environnant, âkâsha. En haut du tronc, il échange de l’énergie vâyu dit prâna avec le règne végétal (oxygène contre gaz carbonique). Plus bas, « l’espace » échange de la chaleur avec notre foie, le « radiateur » du corps, acteur principal du métabolisme. Plus bas, il restitue des liquides apa à l’environnement par la vessie et de la matière prithvi par l’anus. Cela, si tout va bien.